Le mardi 10 octobre  2023 à 20h30

Espace Noriac

La viaccia

(Le mauvais chemin)

 

Drame   (1h46) - 1961


Un film de Mauro Bolognini.

Écrit par Massimo Franciosa, Pasquale Festa Campanile, Vasco Partolini d'après le roman L'eredità de Mario Pratesi


avec
Jean-Paul Belmondo , Claudia Cardinale , Pietro Germi , Gabriella Pallota , Romolo Valli.

La Viaccia raconte l’histoire d’Amerigo (Jean-Paul Belmondo), jeune paysan brusque et taciturne, qui quitte la ferme familiale pour aller habiter en ville où il doit travailler pour son oncle, un marchand de vin florentin. Là, au détour d’une rue, par un après-midi pluvieux, il rencontre Bianca (Claudia Cardinale), une ravissante prostituée dont il tombe éperdument amoureux. Mais Bianca coûte cher et Amerigo, qui n’a pas un sou, est finalement obligé pour satisfaire l’obsession qui le dévore de voler dans la caisse de son oncle. Celui-ci, ayant découvert le forfait, renvoie le jeune homme dans sa famille. S'ennuyant, il revient à Florence et se fait engager dans le bordel où Bianca travaille afin d'être encore plus proche de sa dulcinée. La jalousie et leurs rapports entraînent le jeune homme vers sa perdition. Il découvre la perfidie de la société.

photo du réalisateur




Mauro Bolognini était un réalisateur italien, né à Pistoia (Toscane) et décédé à 79 ans à Rome.

Il entreprend des études d'architecture à Florence avant de se diriger vers le cinéma, en même temps que son frère le futur réalisateur Manolo Bolognini. Il passe ses examens en mise en scène au Centro sperimentale di cinematografia de Rome.

Il s'oriente alors vers la réalisation, d'abord comme assistant de Luigi Zampa, puis, en France, d'Yves Allégret et de Jean Delannoy. Il dirige en 1953 la jeune Sophia Loren dans son premier rôle important : Une fille formidable (1953), qui est aussi sa première réalisation. Il tourne des comédies au cours des années 1950, et se fait remarquer avec des tentatives de néoréalisme tardif : Les Amoureux (1955) et Les Jeunes maris (1958).

La collaboration avec Pier Paolo Pasolini comme scénariste lui ouvre la voie vers de plus grandes ambitions. Il atteint le sommet de sa popularité dans les années 1960 en transposant à l'écran des classiques de Vitaliano Brancati (Le Bel Antonio (1960)),ou Vasco Pratolini.

Il s’attache les services du grand directeur de la photographie Ennio Guarnieri. Mauro Bolognini porte également à l'écran divers opéras comme Norma de Bellini à La Scala de Milan en 1972.

 

 Quelques (bonnes) critiques

"Dans des ambiances vaporeuses, des rues feutrées de Florence aux décors chatoyants d’une maison close, en passant par les étendues claires de la campagne toscane, La Viaccia dessine le portrait d’un outcast, l’un de ces personnages mal ajustés au monde qu’ils habitent, un rien étranges et dérangeants. À la fois passif et désespérément volontaire, le jeune Amerigo, de mutismes éloquents en éclats spectaculaires, ne va pas sans rappeler le personnage des Nuits blanches de Visconti, et avec lui bon nombre de figures romanesques qui peuplent l’univers des deux réalisateurs. L’analogie avec le cinéma viscontien ne s’arrête d’ailleurs pas là : adaptation (ici, d’un roman de Mario Pratesi), film « en costumes » que sublime une photographie en noir et blanc particulièrement soignée et esthétisante, La Viaccia assume un certain maniérisme et déroule une mise en scène que parsèment des dialogues littéraires."
                                              Ariane Prunel Critikat

"La Viaccia est le film de la rupture pour Mauro Bolognini, celui par lequel s’affirment les touches de raffinement, de tragédie et de romanesque qu'on lui connaîtra dans ses grandes œuvres des années à venir. Jusque-là, il s'était imposé dans les années cinquante par des comédies inoffensives avant d'aligner plusieurs réussites importantes, néanmoins très imprégnées de la personnalité de son prestigieux scénariste Pier Paolo Pasolini. La Viaccia  impose donc sur tous les points la véritable marque du réalisateur qui se caractérise par l'attirance pour la grande adaptation littéraire, le film en costumes, la reconstitution d'inspiration picturale et le grand mélodrame. " 
                 Justin Kwedi DVDclassik.com

"Bolognini s’est toujours défendu d’éprouver la moindre complaisance à l’égard de la forme : « La recherche que je fais de la forme ne constitue jamais un but. Quand je tourne à Florence ou à Rome, je cherche toujours, dans ces rues, dans ces costumes, la vie. La forme vient après, je ne cherche pas d’abord la forme pour trouver la vie. Voilà une chose dont je suis accusé très souvent. Je tourne le film en très peu de temps ; je n’ai pas le loisir de m’arrêter pour rechercher un beau plan. Je tourne en jetant les gens dans une rue et ensuite, avec la caméra à la main, je vais de l’avant. » Bolognini déclarait encore de façon synthétique : « Cherchez la forme, vous trouverez la mort ; cherchez la vie, vous trouverez la forme. »"  
              Jean A. Gili présentant la rétrospective Mauro Bolognini à la Cinémathèque Française
                                                 

 

Voir / Écouter

  • La bande-annonce du film (vidéo). 
  • B comme Mauro Bolognini, la vie avant la forme, une émission de France Culture avec
    • Emmanuelle Meunier Docteure en études italiennes
    • Jean A. Gili Historien et spécialiste du cinéma italien
    • Fernando Ganzo Rédacteur en chef du magazine "So Film"

Ciné-club

Le film est en version originale sous-titrée. Il est présenté dans le cadre de Primissimo Piano, l'activité ciné-club de la Dante Alighieri,

Adhésion ciné-club (carte verte Interfilm valable pour la saison 2023-2024) : 1 € ; Carte offerte aux membres de la Dante Alighieri.

Participation aux frais : 5 €, réduit 2€ (Étudiants, DE, <18 ans).

 

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