Affiche du film

 

Le mardi 30 mai  2023 à 20h30

Espace Noriac

Vincere

 

Drame   (1h58) - 2009


Un film de Marco Bellocchio.

Ecrit par Marco Bellocchio et Daniela Ceselli.


avec Filippo Timi , Fausto Russo Alesi , Corrado Invernizzi , Paolo Pierobon , Bruno Carrielo.

Milan, début du XXe siècle. Benito Mussolini, directeur du quotidien socialiste L’Avanti, est décidé à guider les masses vers un futur anticlérical fermement antimonarchiste et socialement émancipé. À ses côté, Ida Dalser, une femme connue à Trente qui l'aime et le soutient de façon inconditionnelle. Il auront un fils : Benito Albino. Au début de la Grande Guerre, Mussolini s'enrôle dans l'armée et Ida perd ses traces. Elle le retrouvera, quelques années plus tard, marié à Rachele et tentera désespérément de faire valoir ses droits de femme et mère de son fils. Enfermée dans un institut psychiatrique, éloignée de son enfant, Ida subira tortures et violences psychologiques qui ne suffiront cependant pas à interrompre sa lutte obstinée.

photo du réalisateur

Marco Bellocchio né à Bobbio (province de Plaisance) en 1939 est l’un des plus grands réalisateurs italiens en activité. Après une formation en art dramatique, entré au Centro sperimentale di cinematografia de Rome en 1959 pour devenir comédien, il se tourne vite vers la réalisation. Remarqué par la critique dès son premier film I pugni in tasca (1965, Les poings dans les poches), il se singularise par un cinéma engagé et subversif : Nel nome del padre (1972, Au nom du père), Marcia trionfale (1976, La marche triomphale), Salto nel vuoto (1980, Le saut dans le vide), Diavolo in corpo (1986, Le diable au corps). Après une période où l’approche est plus psychanalytique, Bellocchio continue à susciter controverses et polémiques avec un cinéma, parfois dérangeant, en prise avec la réalité italienne: L’ora di religione (2002, Le sourire de ma mère), Buongiorno, notte (2003), Vincere (2009), Bella addormentata (2012, La belle endormie, vu à Noriac en 2014 ), Sangue del mio sangue (2015), Fai bei sogni (2016, Fais de beaux rêves), Il traditore (2019, Le traître, vu à Noriac l'an passé). Marx può aspettare (Marx peut attendre), un documentaire sur son frère jumeau décédé en 1968, a été présenté au Festival de Cannes 2021 et une Palme d’or d’honneur lui a été décernée. Cette année son dernier film, Rapito (L'enlèvement), y sera en compétition et sortira en salles le 8 novembre.

 

 Quelques (bonnes) critiques

"Le nouveau film de Marco Bellocchio, qui fut bien avant Nanni Moretti l'enfant révolté du cinéma italien, est une œuvre magistrale, un geste stylistique, poétique, politique d'une rare envergure. [...] Sa belle intuition est d’avoir pressenti que cette histoire offrait au cinéma l’angle de pénétration le plus incisif pour évoquer, dans ce qu’il a de plus abject, le phénomène fasciste. Le fascisme, non pas tant comme appareil de domination, mais comme passion fusionnelle, conquête des âmes, dévotion des cœurs, transport amoureux, jouissance érotique."
                                              Jacques Mandelbaum Le Monde

"Alors que l’on ne compte plus les scénarios consacrés à la résistance, la biographie de Mussolini n’a que très rarement inspiré les réalisateurs, qui ont généralement préféré abandonner ce sujet, par définition délicat et exposé au soupçon de l’apologie, au genre documentaire. Bellocchio, nous le verrons, s’est au contraire saisi de cette occasion pour jeter un regard sans complaisance sur l’histoire italienne. L’évocation, dans Vincere, d’un épisode longtemps méconnu de la biographie mussolinienne sert en effet de toile de fond à une interrogation lucide sur le phénomène fasciste et sur le fonctionnement de la société italienne.  [...] Réunissant tous les ingrédients du mélodrame, y compris au sens premier et italien du terme il y a du Verdi et du Puccini dans cette histoire de passions contrariées et de morts tragiques, d’oppression et de raison d’état, d’enfants naturels et de maîtresses éplorées, ainsi que dans «  le lyrisme furieux de la composition musicale de Carlo Crivelli  » , le film de Bellocchio offre toutefois également un condensé d’histoire italienne  " 
                 Paoloa Bertilotti Histoire@Politique 2010/3

"Vincere - « vaincre » en italien - ne joue pas sur les mots, tous ont un sens précis et c’est avec eux que l’héroïne se bat, pour faire reconnaître à Mussolini qu’une parole donnée ne se reprend pas. Mais celui-ci est au théâtre et est un bien piètre acteur, et certainement pas un artiste : les propos tenus n’ont de sens pour lui que sur l’instant, il ne mesure pas leur portée. Le discours de Marco Bellochio est, quant à lui, sans appel : Ida Dalser a bel et bien existé et son souvenir perdure à travers ce long-métrage témoin."  
                                                      Marine Bénézech avoir-alire.com

 

Voir

  • La bande-annonce du film (vidéo). 
  • Le dossier de presse du distributeur Ad Vitam (interview du réalisateur, des interprètes, ...)

Ciné-club

Le film est en version originale sous-titrée. Il est présenté dans le cadre de Primissimo Piano, l'activité ciné-club de la Dante Alighieri,

Adhésion ciné-club (carte jaune Interfilm valable pour la saison 2022-2023) : 1 € ; Carte offerte aux membres de la Dante Alighieri.

Participation aux frais : 5 €, réduit 2€ (Étudiants, DE, <18 ans).

 

 logo PP t 300dpiMerci de participer et à bientôt au cinéma !

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du Conseil Départemental
de la Haute-Vienne

en partenariat avec l'Espace Noriac
(10, rue Jules Noriac)