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Le mardi 2 février 2016 à 20h30

Espace NORIAC

Viva la libertà
Un film de Roberto Andó, 2014, 1h34.
Avec Toni Servillo, Valerio Mastandrea, Valeria Bruni-Tedeschi

Roberto Andò adapte ici son propre roman Il trono vuoto (le trône vide). Dans cette farce politique contemporaine Toni Servillo, grandiose, interprète non pas un rôle mais deux, ses fans seront ravis ! Un chef de parti assez austère, désavoué par ses troupes, usé, fugue à la veille des élections… Son assistant convainc alors son frère jumeau de le remplacer. Celui-ci, d'un caractère totalement opposé « assure » parfaitement... en prônant sans langue de bois des vues idéalistes qui enthousiasment les Italiens. Bien entendu il gagne les élections, et nous gagnons un grand moment de plaisir dans ce voyage de politique-fiction illustrant sans démagogie la proximité, déjà connue, entre talent d'homme politique et talent d'artiste.

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Roberto Andó Né en 1959 à Palerme, il est romancier, metteur en scène au théâtre et à l'opéra ainsi que scénariste et réalisateur au cinéma. De formation littéraire (Leonardo Sciacia fut son mentor) il tourne son premier long métrage, The Diario senza date, en 1995 et le présente à Venise.  Viva la libertà est son cinquième long métrage. Tourné en 2013, le film a reçu le prix du meilleur scénario à Taormina (Nastro d'argento) et à Rome (David di Donatello). En 2016 on attend le tournage de Confessions (Le confessioni) avec Toni Servillo, toujours, et aussi Daniel Auteuil, Roman Polanski, Marie-Josée Croze, Pierfrancesco Favino...

 Quelques (bonnes) critiques

«On aime Toni Servillo. Et deux fois plus, forcément, quand il joue un double rôle ! Après avoir incarné Giulio Andreotti dans Il Divo, de Paolo Sorrentino, le revoilà sous les traits d'un homme politique qui en a marre... A l'aube des élections, Enrico Oliveri, secrétaire général du parti d'opposition (de gauche !), est en chute libre dans les sondages et se sent lâché par son propre parti. Sans crier gare, il fugue et se réfugie à Paris. Son assistant ne trouve qu'une solution pour masquer son abandon : le remplacer par son frère jumeau, philosophe excentrique, sorti depuis peu de l'hôpital psychiatrique. Très vite, ­celui-ci redonne confiance aux Italiens en citant Brecht dans ses discours...
En adaptant son propre roman, Il Trono vuoto (« le trône vide »), Roberto Andò prouve l'éternel talent de l'Italie à filmer des farces politiques. Sous la légèreté et la vraie tendresse qu'il éprouve pour ses personnages, il nous rappelle qu'entre la beauté de la politique et celle de la fiction il n'y a qu'un pas : les politiciens doivent être de grands « artistes » pour donner au peuple l'illusion d'un projet commun. Pour autant, le film ne sombre jamais dans la démagogie : le jumeau n'est pas un clown à la Beppe Grillo. Mais un idéaliste plein de cette fougue que son frère, lui, a perdue. En mélancolique réservé ou en dingue éclairé, Toni Servillo est grandiose. Le cinéma italien tiendra tant qu'il aura de tels acteurs. » (Guillemette Odicino, Télérama)

«Une conception généreuse mais vague de la politique, selon laquelle un peu de franchise et de bonne volonté pourraient relancer un processus démocratique. » (Vincent Ostria, L'Humanité)

«Une réflexion fine,tout à la fois mélancolique et joyeuse sur la gémellité et ses enjeux, sur l'Italie contemporaine et ses manquements et sur la capacité qu'ont certains fous à réenchanter la vie, à revigorer la parole politique dans l'exigence renouvelée du vrai.»
(Nathalie Zimra, Les Fiches du cinéma)

« Un homme politique remplacé par son double, Pierre Tchernia en avait déjà eu l’idée en 1979 avec "La Gueule de l’Autre", dans lequel Michel Serrault, terrorisé par les menaces d’un tueur évadé, se refaisait remplacer par un cousin saltimbanque. Roberto Andò travaille le même sillon avec cette comédie grinçante assez épatante, une histoire parfaitement burlesque mais traitée avec classe et intelligence.
Nous sommes donc conviés au spectacle jouissif d’un dynamitage des codes politique. Les calculs, les connivences, les connexions, tout explose au passage de ce jumeau intérimaire qui, à la différence de son frère, ne s’embarrasse pas de langue de bois. Désintéressé, désinhibé, il dit tout ce qui lui passe par la tête… et ça marche !»
(Pierre-Yves Grenu, CultureBox francetvinfo)

Des liens pour en savoir plus

  • D'autres critiques, la fiche technique, les bandes annonces et plein d'autres choses sur AlloCiné.fr
  • Une interview filmée de Roberto Andó à Nancy  et une autre avec Toni Servillo.
  • Une interview de Roberto Andó dans L'ItaloEuropeo
  • Et toutes les recensions de la presse italienne sur mymovies.it

Ciné-clubFlyer Viva la Liberta

Le film est en version originale sous-titrée.
Il est présenté dans le cadre de Primissimo Piano, l'activité ciné-club de la Dante Alighieri,
en partenariat avec l'Espace Noriac (10, rue Jules Noriac).
Adhésion ciné-club (carte verte Interfilm valable sur la saison 2015-2016) : 1 €;  Carte offerte aux membres de la Dante Alighieri.
Participation aux frais : 4 €, réduit 3€.
Pot convivial à l'issue de la projection.

Si vous souhaitez participer à la diffusion de l'information sur cette projection vous pouvez télécharger et distribuer le prospectus ci-joint : cliquez sur l'image et imprimez le pdf.
 
Merci de participer et à bientôt au cinéma !
 
 

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