Rendez-vous est donné au château de Ligoure , commune du Vigen, pour le week-end du 22 au 24 mars . Depuis le petit matin, Henri, le chef et sa brigade : Françoise, Sylviane, Marie-Noëlle, Christian, Jean-Luc s'affairent en cuisine .

C'est Yvette qui a déniché ce lieu privilégié pour recevoir nos amis angevins.Le château date du second empire.Il a été crée en 1854 par Frédéric Le Play, polytechnicien, ingénieur des mines, économiste et sociologue.Sa fortune s'est faite grâce à son travail pour la Russie.Son fils Albert, médecin puis sénateur a parachevé la construction du château. Leur descendante et actuelle propriétaire,Béatrice le concède à une association.Les 400 hectares de terre permettent une activité agricole prospère . Le château est destiné à des rencontres associatives, stages ou séminaires...

C'est sous le soleil que le groupe des Angevins , très attendu, arrive en fin d'après-midi.Une moitié d'entre eux loge au château et va s'installer à l'étage .Puis on effectue une petite visite vers la cuisine et ses dépendances , en passant par la salle de billard et tous les beaux salons en enfilade .

L'apéritif est pris  sous la verrière, précédée d'une grande salle aux boiseries et peintures murales magnifiques

Le premier repas du soir aura lieu, comme tous les autres dans la belle salle à manger . Celle-ci possède une immense cheminée et des céramiques colorées recouvrent les murs .Comme dans les couloirs, les sols en carreaux de ciment sont remarquables eux aussi .

Le chef fait découvrir les produits régionaux , issus pour la plupart des «  circuits courts »

Pour ce premier repas ,après la salade de chèvre chaud, les boudins aux châtaignes de Jumilhac , sans oublier le clafoutis .

Le lendemain matin, après le petit-déjeuner, le départ est prévu pour Aixe-sur-Vienne . Après la découverte du jardin médiéval, nos invités visitent le magasin de porcelaine . Un grand choix s'offre à eux,du classique au contemporain. Ensuite, ils vont pouvoir échanger avec un artisan vannier qui travaille l'osier  et là encore admirer de beaux objets.

Tout le monde se retrouve ensuite au château pour le déjeuner.Les Angevins  décident  de répéter sur place avant le concert.

Ensuite, ils prennent la direction de Solignac, où nous avons la chance de chanter ensemble.

Ce lieu prestigieux  a été fondé par Saint-Eloi,à l'époque du roi Dagobert .

Remarquable aussi bien à l'extérieur par ses coupoles qu'à l'intérieur avec ses sculptures et ses peintures.

Le concert se déroule le mieux du monde, donnant satisfaction à tous .

Vient le temps de la détente . Tout commence comme il se doit par un apéritif dans le jardin d'hiver .

Jean a installé la sono et dans la grande salle adjacente tous ceux qui le souhaitent peuvent danser .

C'est particulièrement agréable , encore une belle façon de faire connaissance et en plus bénéfique après un temps assez long en station debout pendant la répétition et le concert.

Pour le dîner de gala, l'équipe a mis les petits plats dans les grands avec foie gras,langoustines, confit de canard et tarte tatin, maison ,comme il se doit .

Les vins d'Anjou coulent à flot et l'exubérance s'empare de tous les convives .Le niveau sonore monte et bientôt la « salacità »rivalise avec la gauloiserie.

Il faut malgré tout se résoudre à aller dormir car le dimanche matin, Greta Tomasi, ancienne vice-présidente de la Dante a proposé une visite guidée, en italien , du centre de Limoges.

Elle débute par la place de la République avec l'explication sur les fouilles effectuées .Elles permettent de retracer la vie de la cité depuis les Lémovices, et le période où grâce à l'abbaye de Saint -Martial, des poètes et des musiciens, la ville rayonnait en Europe .

Ensuite le groupe se dirige vers le quartier de la Boucherie,découvre les échoppes des artisans, les belles maisons à pans de bois,les petites venelles adjacentes . Il a été possible d'entrer dans la petite chapelle Saint-Aurélien, fort heureusement avant que le chemin de croix ne soit volé.

Puis tous se retrouvent devant l'hôtel de ville pour admirer l'élégance de son architecture , ses statues et médaillons sans oublier la belle fontaine récemment rénovée qui affiche avec fierté ses

céramiques aux couleurs vives et les étonnantes réalisations contemporaines en porcelaine.

C'est ici que se termine la visite .Un grand merci à Greta.

Le bus retourne au château pour le dernier repas pris en commun .Auparavant, nous pouvons profiter de la terrasse ensoleillée et de sa vue panoramique sur la douce campagne limousine.

Le regard se perd dans le vert des prairies ,émaillées du jaune d'or des fleurs de pissenlits.Et au loin les collines bleutées , propices à la rêverie.

Tout en prenant l'apéritif, nous discutons, nous rions . Plusieurs personnes tiennent à exprimer leur bien-être, leur satisfaction, l'impression d'avoir vécu un moment à part, dans un lieu qui ressource et émerveille à la fois .Il est vrai que la beauté , le calme, la plénitude diffusée par ce cadre enchanteur nous ont vraiment permis d'oublier complètement les tracas du quotidien.

On abandonne à regret le belvédère mais le repas nous attend:salade de gésiers,rôti de porc très moelleux, gratin dauphinois, fromage, gâteau creusois et crème anglaise . Un week-end gastronomique .

Arrive le moment le plus difficile, celui du départ, heureusement nous savons que nous allons nous revoir dans deux mois .

Ensuite, sur place, il faut tout nettoyer et ranger, corvées facilitées par l'entraide .Un grand bravo pour tous ceux qui grâce à leur dévouement et leur travail acharné ont permis cette belle réussite .

Félicitations aux organisatrices du séjour et du concert qui se reconnaîtront , mention spéciale pour le chef sa brigade et tous les commis qui se sont joints à l'équipe .Une admiration toute personnelle pour le travail efficace mais souvent ingrat accompli par les hommes qui se reconnaîtront eux aussi .

Au fur et à mesure ,chacun rentre chez soi. Ceux qui ont le plus donné ont grand besoin de repos .

Il reste un brin de nostalgie au cœur, celle des lendemains de fête. Mais comme nous l'avons tous chanté en choeur : « Ce n'est qu'un au-revoir. »

Claudine CERVELLE